La coupe Menstruelle II, le retour (encore plus sanglant) ! Oui oui, c’est possible 😁
Alors oui, c’est reparti, je ressors ce blog de sa torpeur 2 minutes pour vous reparler de mon sujet de prédilection : la coupe menstruelle (ou cup).
Vous la connaissez, on en avait déjà parlé par ici et aussi par là.
S’en était suivi un enchaînement de commentaires dithirambiques qui visaient à démontrer que la coupe avait sauvé la vie de l’une et transformé celle de l’autre en tapis de licornes pailletées chantant les Jackson Five (ou alors je confonds avec un article sur le LSD ?). Anyway, beaucoup en avaient déjà entendu parler et/ou se sont décidées à sauter le pas.
Et pourtant… certaines avaient encore des réticences, des objections, des questions, des doutes. Parlons-en un peu par ici !
Voici des coupes menstruelle trop trop jolies 🙂
Mes bien chères soeurs*, si nous sommes réunies ici aujourd’hui, c’est pour dissiper ces doutes et vous montrer la voie. Car si chaque pot trouve son couvercle, il est de même communément admis que chaque problème a une solution.
N’hésitez pas à aller à votre problème préféré et à sa solution en cliquant ci-dessous :
*Oui j’ai décidé de ne pas m’adresser à toi, mon frère, même si je sais que depuis que tu connais la coupe menstruelle, tu ne rêves plus que d’avoir un vagin.
Les objections les plus fermes face à la cup
Commençons par les plus coriaces d’entre vous avec une sélection de vos objections les plus fermes.
1- C’est super galère à mettre
Alors ne nous voilons pas la face, oui, c’est un peu galère à mettre (et à retirer), mais seulement les premières fois. Il suffit de quelques essais pour avoir le coup de main. En deux mois, vous devriez pouvoir le faire sans lâcher votre manette de PS3.
Conseil : La première fois, commencez toujours pendant vos règles, le vagin est plus souple et plus ouvert, de préférence sous la douche (vous serez plus détendue) et n’hésitez pas à utiliser un lubrifiant (à base d’eau) pour vous faciliter la tâche.
Et sinon, lisez ici pour tout savoir sur le mode d’emploi d’une cup.
Et je vous remets la vidéo :
2- C’est dégueulasse
Certes ça n’a pas “l’air” aussi propre qu’une protection qu’on sortirait d’un sachet bien étanche mais en fait, il se trouve que le vagin n’a pas spécialement besoin de ça. Vous stérilisez tout ce que vous introduisez dans votre vagin vous ? D’ailleurs, les tampons et serviettes ne sont pas stériles non plus.
Médicalement, il n’y a aucun problème.
La seule chose dégueulasse là-dedans est dans votre tête mais c’est parfaitement respectable.
Conseil : Si ça peut vous rassurer, vous pouvez laver la coupe à chaque changement avec du savon. Choisissez un savon sans parfum. Vous pouvez prendre un gel de toilette intime ou un savon antiseptique. Si vraiment ça vous défrise, vous pouvez aussi la stériliser à chaque fois.
3- Au moins, le tampon se glisse dans la main, c’est plus discret
Alors là on a du mal se comprendre. Il se trouve que la coupe se glisse dans le vagin, du coup, c’est encore PLUS discret.
Quand on n’en a pas besoin on la glisse dans son sachet et dans son sac, ça ne prend pas plus de place. Si on pense qu’on aura ses règles dans la journée, on l’insère avant de partir, tranquille à la maison et hop.
Personne n’en saura rien. Juré, craché.
4- Ça ne fait pas bon ménage avec le stérilet (le DIU, quoi)
Beaucoup de femme cumulent les 2 sans problème et les fabricants affirment qu’il n’y a pas de contre-indication. Elle peut aussi être utilisée avec un anneau vaginal.
Pourtant, certaines rapportent en effet des cas où le stérilet aurait bougé. En fait, si le stérilet devait se déplacer, ce serait plutôt dû à un problème de pose. Lisez les commentaires en bas de cet article au sujet du port de la cup et du stérilet.
Conseil : Quoi qu’il arrive, en cas de doute, parlez-en à votre gynécologue.
Vous voyez, c’est pas si pire que ça… N’empêche, à l’usage on peut rencontrer quelques difficultés. J’espère sincèrement que vous trouverez là de quoi intégrer pleinement le monde merveilleux de la coupe menstruelle.
Voici un stérilet ou DIU pour être tout à fait exacte
7 Questions qu’on peut se poser au moment de s’y mettre
Passons maintenant aux questions que vous pouvez vous poser au moment de vous y mettre.
C’est bien beau tout ça mais comment faire quand il n’y a pas de point d’eau dans les toilettes ?
C’est logique que ça vous pose question, c’est une des questions les plus préoccupantes pour celles qui débutent ou qui hésitent à s’y mettre.
Mais vous verrez à l’usage que c’est rarement un vrai problème. D’abord parce que la plupart des personnes n’ont pas besoin de la changer dans la journée, elles la changent uniquement toutes les 10 à 12h (même si certains fabricants nous disent qu’il faut la changer bien plus souvent en vrai, toutes les 6 à 8h au maximum).
Mais plusieurs pistes s’offrent à vous si vous avez un flux abondant et qu’il n’y pas de lavabo dans les toilettes de votre lieu de travail ou autre :
- Dans les toilettes collectives, choisissez les WC handicapés (sauf s’il y a un handicapé dedans bien sûr, ce serait gênant).
- Utilisez une petite bouteille d’eau pour rincer votre coupe et vos doigts et lavez-vous les mains en sortant (honnêtement ça n’est pas si contraignant que ça, c’est ce que font la plupart des femmes).
- Vous pouvez aussi vous contenter d’essuyer la coupe avec du papier toilette ou une lingette soluble dans les toilettes.
- Vous pouvez investir dans une deuxième coupe (vous en aurez toujours une propre dans votre sac).
- Les marques recommandent de la changer toutes les 12h maximum et de la rincer ou de l’essuyer à chaque fois. Mais certaines prennent leurs aises et ne la changent qu’une fois par jour, la remettent sans la rincer etc. Honnêtement, vous pourriez aussi vous contenter de pisser dessus (l’urine étant stérile…)
J’ai beau essayer, je n’arrive pas à la mettre / Avec mon problème de sécheresse vaginale, j’ai l’impression de m’écorcher le vagin / Elle ne se déplie pas dans mon vagin
Conseil : Comme précédemment, ne pas tenter en dehors des règles, essayer sous la douche.
Si ça ne suffit pas, du lubrifiant (hé toi, la sécheresse intime, tu aurais déjà dû investir dans du Lub en pot de 12 litres non ?). On choisit du lubrifiant à base d’eau (pas de silicone, pas d’huile).
Autres pistes (à adapter selon le type de difficulté) :
- Utiliser un petit modèle
- Si le problème est qu’elle ne se déplie pas correctement, utiliser un modèle plus rigide
Impossible de la retirer, je panique !
Alors ça, c’est relativement fréquent, la panique.
Alors lisez bien ce passage avant de vous lancer :
Il n’y a aucun problème. Tout va bien. Détendez-vous.
Ce truc est entré, il va sortir, il n’y a aucune urgence.
Conseil : Le mieux est de s’accroupir. Cela réduit la longueur de votre vagin. Ensuite, poussez doucement (oui, oui, comme pour faire caca). La coupe va descendre. Assez vite, vous devriez pouvoir l’attraper.
C’est bon ? Attrapez là avec deux doigts, pincez la base pour supprimer l’effet ventouse. Puis, bougez-la de droite à gauche en la faisant descendre légèrement. Elle devrait être complètement débloquée. Vous pouvez la retirer. Tout va bien.
Une petite panique au moment de retirer ma cup ?
Est-ce qu’on peut dormir avec ? Et faire du sport ? Et se baigner ?
Oui, OUI, OUIIIIII…
J’ai des fuites dues à des règles abondantes
Oui, quand la coupe est pleine, elle déborde.
- Il faut faire attention et la changer quand c’est nécessaire.
- Au début, si vous ne connaissez pas encore votre rythme, vous pouvez porter un protège-slip.
- Par la suite, si vous constatez que vous devez la changer souvent, certaines marques proposent des tailles différentes en fonction du flux, vous pourriez peut-être en trouver une plus adaptée.
Dans tous les cas, la capacité de la coupe est plus importante que celle de n’importe quel tampon donc vous gagnez au change.
J’ai des fuites quand je fais du sport
Ça peut arriver aussi. Il suffit de choisir un modèle plus rigide pour éviter le problème, elle ne se déformera plus avec vos mouvements de périnée. Certaines marques ont des modèles plus ou moins rigides, donc plus ou moins dédiées aux sportives.
Vous avez ici un comparatif sur différentes cups du marché, vous y trouverez plein d’infos pour vous orienter dans votre choix.
J’ai toujours mal au moment de la retirer
Normalement, ça ne doit pas faire mal. Mais oui, on le sent toujours un peu, il est possible que ça reste désagréable.
Si c’est douloureux, c’est souvent qu’on tire trop vite, sans s’être assurée d’avoir supprimé l’effet ventouse.
Après… peut-être que certaines sont vraiment très sensibles.
Qui suis-je pour le dire ?
Les bonnes raisons de s’y mettre
Terminons par une petite revue des bonnes raisons de s’y mettre même si je sais que vous êtes déjà presque toutes convaincues. Normal, c’est le meilleur objet de la terre.
Mais si vous aviez encore le moindre doute, voici quelques commentaires que je n’invente pas.
- C’est beaucoup moins cher.
- On a plus de répit entre deux changements (pratique au boulot comme en voyage et même en randonnée).Ce qui est plus pratique pour les petits comme pour le grands flux :
Pour les petits : on peut la garder toute la journée (contrairement aux tampons qui en plus vous ponçent la paroi du vagin quand vous le retirez s’il n’est pas plein).
Pour les grands : il contient plus qu’un tampon super et vous passez votre nuit tranquille sans avoir à changer au milieu (fraise des bois).
- Il en existe des modèles à paillettes 🙂
- On découvre son corps, on peut même découvrir le col de son utérus !
- On “voit” ses règles.
- Ça peut vous sauver des mycoses / cystites à répétition
- On ne manque plus jamais de tampons / serviettes.
- Plus de cotons imbibés de sang dans la poubelle des toilettes
- C’est confortable, pratique et ça ne sent rien.
- C’est plus esthétique, on peut se balader à poil sans que personne ne voie rien.
Voilà, vous savez tout, j »espère que vous aurez trouvé la solution à votre problème.
Un très grand merci au blog de Poils et Capitons – malheureusement décédé, RIP, quel plaisir c’était ! – duquel s’inspire très largement ce post.
Voilà voilà, j’espère que cela vous aura ravies, charmées, transcendées ?
Parce que moi oui !